Photo Albert Facelly pour Libération.
Fin mars, TF1 a organisé un débat entre les cinq principaux candidats. La chaîne affichait parfois à l’écran combien de temps chacun avait parlé.
POURQUOI PARLE-T-ON SURTOUT DE CINQ CANDIDATS ?
Cette année, il y a 11 candidats à l’élection présidentielle. Pourtant, on entend toujours les mêmes noms. François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon : qu’ont-ils de plus que les autres pour qu’on parle autant d’eux ?
A la radio et à la télévision, il existe des règles pendant une campagne électorale : on n’a par exemple pas le droit de parler toute la journée d’un candidat et d’oublier tous les autres. Un organisme, appelé le Conseil supérieur de l’audiovisuel (le CSA), compte combien de temps chaque radio et chaque télévision accorde à chaque candidat, afin que ce soit équilibré.
Dans un premier temps, ces médias ont le droit de donner plus d’importance aux uns qu’aux autres. Les candidats qui représentent des partis ayant eu de bons scores aux dernières élections ont le droit à plus de temps de parole que les autres. Ceux qui sont en tête dans les sondages, c’est-à-dire ceux pour qui beaucoup de Français ont prévu de voter, aussi. Enfin, on donne plus de visibilité à ceux qui organisent beaucoup d’événements pendant la campagne.
La règle va changer
La règle va changer
Les cinq candidats dont on parle beaucoup sont donc ceux qui appartiennent aux partis politiques les plus importants en France, ceux pour qui le plus grand nombre de Français ont envie de voter et ceux qui organisent le plus de réunions et de débats pour faire connaître leurs idées.
Bien sûr, cette année on parle aussi beaucoup de François Fillon parce qu’il est soupçonné d’avoir commis plusieurs délits, mais même sans ça on aurait plus parlé de lui que de certains de ses adversaires.
A partir du 10 avril, la règle va changer : les radios et télévisions seront obligées d’accorder autant de temps à tout le monde. Sinon, les «petits» candidats n’auraient jamais l’occasion de se faire connaître et de faire passer leurs idées.
Ces règles ne s’appliquent pas aux journaux et sites internet car ils ont le droit d’être des médias d’opinion, c’est-à-dire d’être plus favorables à un candidat qu’à un autre.
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