quinta-feira, 30 de novembro de 2017

Lettre de Fernando Pessoa à Mário de Sá-Carneiro

30 de novembro...

«Fernando Pessoa (13 juin 1888 – 30 novembre 1935) est un écrivain, poète et polémiste portugais trilingue dont les vers légendaires et la prose poétique ont permis l’apparition du modernisme au Portugal. À sa mort, on découvrit, enfouis dans une malle, 27 543 textes que l’on a exhumés peu à peu et qui tous ensemble composaient Le Livre de l’intranquillité, considéré comme le chef-d’œuvre de l’écrivain. En voici un extrait.»

Lettre de Fernando Pessoa à Mário de Sá-Carneiro

14 mars 1916

Je vous écris aujourd’hui, poussé par un besoin sentimental — un désir aigu et douloureux de vous parler. Comme on peut le déduire facilement, je n’ai rien à vous dire. Seulement ceci — que je me trouve aujourd’hui au fond d’une dépression sans fond. L’absurdité de l’expression parlera pour moi.

Je suis dans un de ces jours où je n’ai jamais eu d’avenir. Il n’y a qu’un présent immobile, encerclé d’un mur d’angoisse. La rive d’en face du fleuve n’est jamais, puisqu’elle se trouve en face, la rive de ce côté-ci ; c’est là toute la raison de mes souffrances. Il est des bateaux qui aborderont à bien des ports, mais aucun n’abordera à celui où la vie cesse de faire souffrir, et il n’est pas de quai où l’on puisse oublier. Tout cela s’est passé voici bien longtemps, mais ma tristesse est plus ancienne encore.

En ces jours de l’âme comme celui que je vis aujourd’hui, je sens, avec toute la conscience de mon corps, combien je suis l’enfant douloureux malmené par la vie. On m’a mis dans un coin, d’où j’entends les autres jouer. Je sens dans mes mains le jouet cassé qu’on m’a donné, ironiquement, un jouet de fer-blanc. Aujourd’hui 14 mars, à neuf heures dix du soir, voilà toute la saveur de ma vie.

Dans le jardin que j’aperçois, par les fenêtres silencieuses de mon incarcération, on a lancé toutes les balançoires par-dessus les branches, d’où elles pendent maintenant ; elles sont enroulées tout là-haut ; ainsi l’idée d’une fuite imaginaire ne peut même pas s’aider des balançoires, pour me faire passer le temps.

Tel est plus ou moins, mais sans style, mon état d’âme en ce moment. Je suis comme La Veilleuse du Marin, les yeux me brûlent d’avoir pensé à pleurer. La vie me fait mal à petit bruit, à petites gorgées, par les interstices. Tout cela est imprimé en caractères tout petits, dans un livre dont la brochure se défait déjà.

Si ce n’était à vous, mon ami, que j’écris en ce moment, il me faudrait jurer que cette lettre est sincère, et que toutes ces choses, reliées historiquement entre elles, sont sorties spontanément de ce que je me sens vivre. Mais vous sentirez bien que cette tragédie irreprésentable est d’une réalité à couper au couteau — toute pleine d’ici et de maintenant, et qu’elle se passe dans mon âme comme le vert monte dans les feuilles.

Voilà pourquoi le Prince ne régna point. Cette phrase est totalement absurde. Mais je sens en ce moment que les phrases absurdes donnent une intense envie de pleurer.

Il se peut fort bien, si je ne mets pas demain cette lettre au courrier, que je la relise et que je m’attarde à la recopier à la machine pour inclure certains de ses traits et de ses expressions dans mon Livre de l’intranquillité. Mais cela n’enlèvera rien à la sincérité avec laquelle je l’écris, ni à la douloureuse inévitabilité avec laquelle je la ressens.

Voilà donc les dernières nouvelles. Il y a aussi l’état de guerre avec l’Allemagne, mais, déjà bien avant cela, la douleur faisait souffrir. De l’autre côté de la vie, ce doit être la légende d’une caricature quelconque.

Cela n’est pas vraiment la folie, mais la folie doit procurer un abandon à cela même dont on souffre, un plaisir, astucieusement savouré, des cahots de l’âme — peu différents de ceux que j’éprouve maintenant.

Sentir — de quelle couleur cela peut-il être ?

Je vous serre contre moi mille et mille fois, vôtre, toujours vôtre.

Fernando PESSOA

P.S. J’ai écrit cette lettre d’un seul jet. En la relisant, je vois que, décidément, je la recopierai demain, avant de vous l’envoyer. J’ai bien rarement décrit aussi complètement mon psychisme, avec toutes ses facettes affectives et intellectuelles, avec toute son hystéroneurasthénie fondamentale, avec tous ces carrefours et intersections dans la conscience de soi-même qui sont sa caractéristique si marquante…

Vous trouvez que j’ai raison, n’est-ce pas ?




Lisboa, 14 de Março de 1916

Meu querido Sá-Carneiro:

Escrevo-lhe hoje por uma necessidade sentimental — uma ânsia aflita de falar consigo. Como de aqui se depreende, eu nada tenho a dizer-lhe. Só isto — que estou hoje no fundo de uma depressão sem fundo. O absurdo da frase falará por mim.
Estou num daqueles dias em que nunca tive futuro. Há só um presente imóvel com um muro de angústia em torno. A margem de lá do rio nunca, enquanto é a de lá, é a de cá, e é esta a razão intima de todo o meu sofrimento. Há barcos para muitos portos, mas nenhum para a vida não doer, nem há desembarque onde se esqueça. Tudo isto aconteceu há muito tempo, mas a minha mágoa é mais antiga.
Em dias da alma como hoje eu sinto bem, em toda a consciência do meu corpo, que sou a criança triste em quem a vida bateu. Puseram-me a um canto de onde se ouve brincar. Sinto nas mãos o brinquedo partido que me deram por uma ironia de lata. Hoje, dia catorze de Marco, às nove horas e dez da noite, a minha vida sabe a valer isto.
No jardim que entrevejo pelas janelas caladas do meu sequestro, atiraram com todos os balouços para cima dos ramos de onde pendem; estão enrolados muito alto, e assim nem a ideia de mim fugido pode, na minha imaginação, ter balouços para esquecer a hora.
Pouco mais ou menos isto, mas sem estilo, é o meu estado de alma neste momento. Como à veladora do «Marinheiro» ardem-me os olhos, de ter pensado em chorar. Dói-me a vida aos poucos, a goles, por interstícios. Tudo isto está impresso em tipo muito pequeno num livro com a brochura a descoser-se.
Se eu não estivesse escrevendo a você, teria que lhe jurar que esta carta é sincera, e que as cousas de nexo histérico que aí vão saíram espontâneas do que sinto. Mas você sentirá bem que esta tragédia irrepresentável é de uma realidade de cabide ou de chávena — cheia de aqui e de agora, e passando-se na minha alma como o verde nas folhas.
Foi por isto que o Príncipe não reinou. Esta frase é inteiramente absurda. Mas neste momento sinto que as frases absurdas dão uma grande vontade de chorar. Pode ser que se não deitar hoje esta carta no correio amanhã, relendo-a, me demore a copiá-la à máquina, para inserir frases e esgares dela no «Livro do Desassossego». Mas isso nada roubará à sinceridade com que a escrevo, nem à dolorosa inevitabilidade com que a sinto.
As últimas notícias são estas. Há também o estado de guerra com a Alemanha, mas já antes disso a dor fazia sofrer. Do outro lado da Vida, isto deve ser a legenda duma caricatura casual.
Isto não é bem a loucura, mas a loucura deve dar um abandono ao com que se sofre, um gozo astucioso dos solavancos da alma, não muito diferentes destes.
De que cor será sentir?
Milhares de abraços do seu, sempre muito seu
Fernando Pessoa
P. S. — Escrevi esta carta de um jacto. Relendo-a, vejo que, decididamente, a copiarei amanhã, antes de lha mandar. Poucas vezes tenho tão completamente escrito o meu psiquismo, com todas as suas atitudes sentimentais e intelectuais, com toda a sua histeroneurastenia fundamental, com todas aquelas intersecções e esquinas na consciência de si próprio que dele são tão características...
Você acha-me razão, não é verdade?


terça-feira, 28 de novembro de 2017

INTERMARCHÉ - J'ai tant rêvé


Intermarché nous raconte l’histoire d’un petit garçon qui, avec sa grande sœur, va sauver Noël avec ... des légumes!



Les paroles de la magnifique chanson d'Henri Salvador:
MERCI: https://enfledonnant.blogspot.pt/2017/11/henri-salvador-jai-tant-reve.html

domingo, 26 de novembro de 2017

DINA SOARES e JOANA BOURGARD - Cheias de 1967

Cheias de 1967. A tragédia que Salazar quis esconder

Na noite de 25 para 26 de Novembro de 1967, de Cascais a Alenquer, a chuva chegou a atingir os 170 L/m2 – por hora. Água e lama levaram bairros e aldeias, 20 mil casas foram destruídas. Oficialmente, houve 462 mortos, mas o número pode ter chegado aos 700. Perante a apatia de Salazar, 5 mil alunos ajudaram as vítimas. Um movimento que marcou uma geração.

Jornal Século Ilustrado e Revista Flama





A REPORTAGEM (áudio): 



«É muito importante não deixar esquecer. Os que partiram, não merecem ser esquecidos.»
Luísa Fajarda, sobrevivente de Quintas

AQUI: http://rr.sapo.pt/cheias-1967/


Revista Life

OMAR SY - «On est faussement connectés.»


«Il y a beaucoup de gens seuls, et la solitude c'est ça l'enfer»

Le célèbre acteur français Omar Sy se livre sur le sentiment de solitude lors de son passage dans l'émission Clique.
Dans le cadre de sa promotion pour le film Knock, Omar Sy conscientise le public sur l'altruisme. Il conseille de prendre le temps de se soucier réellement des personnes qui nous entourent et encourage les relations sincères et non superficielles.
Un message très touchant qui illustre une triste réalité de la société d'aujourd'hui. L'acteur parle d'individus «faussement connectés» qui véhiculent une image superficielle d'eux sur les réseaux sociaux, mais qui souffrent d'une profonde solitude.
MERCI:http://quebec.huffingtonpost.ca/2017/10/10/omar-sy-y-va-dun-touchant-temoignage-sur-le-suicide_a_23239004/

terça-feira, 21 de novembro de 2017

BÁRBARA OLIVEIRA - Presentation on Universal Breast Cancer Screening

PARABÉNS!
NUI Galway PhD student Bárbara Oliveira presents her idea for a more effective and equitable breast cancer screening system at Researchfest 2017.


Bárbara Oliveira is an engineering PhD student at NUI Galway who is working on a system that will provide early access to regular, low-cost and pain-free breast cancer screening, and diagnosis for all women around the world, no matter where they are. Why? Because one of the biggest factors influencing breast cancer survival rates is location. Women in urban areas in developed countries can see up to 90pc survival rates, but this drops to 57pc for those in rural developing regions.
The bigger question is how and, to answer that, Oliveira is working on a new method of breast imaging based on radar waves – a safe, well-established, widely available and pain-free technology. She is combining this new imaging method with machine intelligence, using algorithms to learn from breast scans to better detect and diagnose cancer.
AQUI: https://www.siliconrepublic.com/video/researchfest-2017-barbara-oliveira

sábado, 18 de novembro de 2017

MATTHIEU TRIBES - Réfugiés



Réalisateur Matthieu Tribes
Mathieu Kassovitz et Marina Foïs dans le rôle des parents
Campagne R.E.S.P.E.C.T.


Peu importe ce qui nous fait fuir.
Le feu : la guerre, les attentats, la famine, les catastrophes naturelles, toute forme de rupture qui oblige à partir dans un réflexe de survie. Être en exil, c’est être dans un parcours de survie.
Il faut fuir, tout de suite, sans rien emporter de ce qui fut notre vie jusqu’alors, peu importe vers où.
Les murs : ces frontières que l’Europe érige toujours plus haut au mépris des belles valeurs dont elle se targue et au nom desquelles elle fait la leçon (et parfois la guerre) aux autres. Les murs, c’est cette attitude criminelle et funeste qui interdit à des humains de s’en sortir, si coûteuse en vies humaines. C’est le sombre message de mépris envoyé au monde entier : finalement, nous n’avons que faire de vos problèmes (même si souvent nous en sommes en partie responsables).
Venu à la rencontre de certains réfugiés et des acteurs de terrain qui agissent autour des campements de rue de Paris, le réalisateur Matthieu Tribes a voulu mettre en image l’allégorie de cette tragédie : la fermeture des frontières tue aussi sûrement que les catastrophes qui ont fait fuir les personnes exilées. De l’autre côté de ces murs, que la vox populi ou les politiques actuelles érigent en forteresses, des familles entières sont prisent entre le marteau et  l’enclume : fuir et vivre comme un paria ou rester et risquer la mort.
Et si demain c’était nous ? Protégerons-nous plutôt les humains ou les frontières ?


MERCI: http://www.c-n-r.org/

sexta-feira, 17 de novembro de 2017

NIK - Dia mundial del niño prematuro

AQUI: http://www.gaturro.com/

MAURICE CARÊME - L'automne

As cores de Outono. São Julião, Serra de São Mamede.
Fotografia de Maria João Picado

L’automne

L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.

Quelle joie chez les feuilles !

Elles valsent au bras
Du vent qui les emporte.

On dit qu’elles sont mortes,
Mais personne n’y croit.

L’automne, au coin du bois,
Joue de l’harmonica.

Maurice Carême
La lanterne magique, 1947

Radar ou wifi ...



CARRIÈRES DE LUMIÈRES - CENTRE D'ART NUMÉRIQUE CULTURESPACES



1977

Premiers spectacles audiovisuels

La transformation des carrières est confirmée avec la création d’un nouveau projet inspiré des recherches de Joseph Svoboda, scénographe de la seconde moitié du 20e siècle et destiné à mettre en valeur cet espace : les immenses murailles rocheuses forment autant de supports pour un son et lumière en dispositives. 

2012

Culturespaces, délégataire du site

La ville des Baux-de-Provence confie à Culturespaces la gestion de la carrière, dans le cadre d’une délégation de service public. Baptisée "Carrières de Lumières", elle constitue un lieu d’expérimentation formidable pour Culturespaces qui y a développé un concept novateur : AMIEX® (Art & Music Immersive Experience).
Les Carrières de Lumières ouvrent en mars avec l'exposition numérique immersive : "Gauguin, Van Gogh, les peintres de la couleur", un voyage en musique dans le monde coloré de ces deux artistes, produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi.

2013

Monet, Renoir… Chagall. Voyage en Méditerranée

En 2013, les Carrières de Lumières présentent une exposition numérique immersive intitulée "Monet, Renoir… Chagall. Voyage en Méditerranée". Produite par Culturespaces, réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi et labellisé Marseille-Provence 2013, cette exposition invite à évoluer librement dans les carrières pour suivre les variations de 16 grands artistes sur le thème de la Méditerranée.

2014

Klimt et Vienne

En 2014, l'exposition numérique immersive "Klimt et Vienne" – produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi – traverse 100 ans de peinture viennoise grâce à un voyage au cœur des œuvres colorées et lumineuses de Gustav Klimt, de ses contemporains et de ceux qu’il a inspirés.

2015

Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël. Les géants de la Renaissance

En 2015, les Carrières de Lumières poursuivent leur aventure artistique avec l'exposition numérique immersive "Michel-Ange, Léonard de Vinci, Raphaël. Les Géants de la Renaissance". Produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi, elle donne l’occasion exceptionnelle de voir sous un angle nouveau les plus grands chefs-d’œuvre de la Renaissance italienne.


2016

Chagall, Songes d’une nuit d’été

En 2016, les Carrières de Lumières poursuivent leur aventure artistique avec une exposition numérique immersive inédite consacrée à Marc Chagall, produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi. Elle est conçue comme un véritable voyage à travers les grandes étapes de la création de Marc Chagall.

2017
Bosch, Brueghel, Arcimboldo. Fantastique et merveilleux
En 2017, nouvelle exposition numérique immersive aux Carrières de Lumières produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi avec la collaboration musicale de Luca Longobardi. Cette nouvelle création invite à explorer le monde foisonnant peint par 3 artistes du XVIe siècle à l'imagination débridée : Bosch, Brueghel et Arcimboldo.

Les Carrières se situent à 800 mètres du Château-des-Baux, 15 km au nord-est d’Arles et à 30 km au sud d’Avignon.
MERCI: http://carrieres-lumieres.com/fr/home

JOSÉ LUÍS PEIXOTO - Os professores

Foto de Patrícia Pinto

O mundo não nasceu connosco. Essa ligeira ilusão é mais um sinal da imperfeição que nos cobre os sentidos. Chegámos num dia que não recordamos, mas que celebramos anualmente; depois, pouco a pouco, a neblina foi-se desfazendo nos objectos até que, por fim, conseguimos reconhecer-nos ao espelho. Nessa idade, não sabíamos o suficiente para percebermos que não sabíamos nada. Foi então que chegaram os professores. Traziam todo o conhecimento do mundo que nos antecedeu. Lançaram-se na tarefa de nos actualizar com o presente da nossa espécie e da nossa civilização. Essa tarefa, sabemo-lo hoje, é infinita.

O material que é trabalhado pelos professores não pode ser quantificado. Não há números ou casas decimais com suficiente precisão para medi-lo. A falta de quantificação não é culpa dos assuntos inquantificáveis, é culpa do nosso desejo de quantificar tudo. Os professores não vendem o material que trabalham, oferecem-no. Nós, com o tempo, com os anos, com a distância entre nós e nós, somos levados a acreditar que aquilo que os professores nos deram nos pertenceu desde sempre. Mais do que acharmos que esse material é nosso, achamos que nós próprios somos esse material. Por ironia ou capricho, é nesse momento que o trabalho dos professores se efectiva. O trabalho dos professores é a generosidade.

Basta um esforço mínimo da memória, basta um plim pequenino de gratidão para nos apercebermos do quanto devemos aos professores. Devemos-lhes muito daquilo que somos, devemos-lhes muito de tudo. Há algo de definitivo e eterno nessa missão, nesse verbo que é transmitido de geração em geração, ensinado. Com as suas pastas de professores, os seus blazers, os seus Ford Fiesta com cadeirinha para os filhos no banco de trás, os professores de hoje são iguais de ontem. O acto que praticam é igual ao que foi exercido por outros professores, com outros penteados, que existiram há séculos ou há décadas. O conhecimento que enche as páginas dos manuais aumentou e mudou, mas a essência daquilo que os professores fazem mantém-se. Essência, essa palavra que os professores recordam ciclicamente, essa mesma palavra que tendemos a esquecer.

Um ataque contra os professores é sempre um ataque contra nós próprios, contra o nosso futuro. Resistindo, os professores, pela sua prática, são os guardiões da esperança. Vemo-los a dar forma e sentido à esperança de crianças e de jovens, aceitamos essa evidência, mas falhamos perceber que são também eles que mantêm viva a esperança de que todos necessitamos para existir, para respirar, para estarmos vivos. Ai da sociedade que perdeu a esperança. Quem não tem esperança não está vivo. Mesmo que ainda respire, já morreu.

Envergonhem-se aqueles que dizem ter perdido a esperança. Envergonhem-se aqueles que dizem que não vale a pena lutar. Quando as dificuldades são maiores é quando o esforço para ultrapassá-las deve ser mais intenso. Sabemos que estamos aqui, o sangue atravessa-nos o corpo. Nascemos num dia em que quase nos pareceu ter nascido o mundo inteiro. Temos a graça de uma voz, podemos usá-la para exprimir todo o entendimento do que significa estar aqui, nesta posição. Em anos de aulas teóricas, aulas práticas, no laboratório, no ginásio, em visitas de estudo, sumários escritos no quadro no início da aula, os professores ensinaram-nos que existe vida para lá das certezas rígidas, opacas, que nos queiram apresentar. Se desligarmos a televisão por um instante, chegaremos facilmente à conclusão que, como nas aulas de matemática ou de filosofia, não há problemas que disponham de uma única solução. Da mesma maneira, não há fatalidades que não possam ser questionadas. É ao fazê-lo que se pensa e se encontra soluções.

Recusar a educação é recusar o desenvolvimento.

Se nos conseguirem convencer a desistir de deixar um mundo melhor do que aquele que encontrámos, o erro não será tanto daqueles que forem capazes de nos roubar uma aspiração tão fundamental, o erro primeiro será nosso por termos deixado que nos roubem a capacidade de sonhar, a ambição, metade da humanidade que recebemos dos nossos pais e dos nossos avós. Mas espero que não, acredito que não, não esquecemos a lição que aprendemos e que continuamos a aprender todos os dias com os professores. Tenho esperança.


José Luís Peixoto, in revista Visão (Outubro, 2011)

AQUI: http://www.joseluispeixoto.net/50732.html

FELISBELA LOPES - Quem valoriza os professores?

Os professores não são uma classe apreciada. Os alunos não estimam quem os ensina e os pais pouca importância atribuem àqueles que conduzem, ao longo dos anos, a educação dos seus filhos. Os governantes também não lhes prestam muita atenção. Nem os partidos políticos. No espaço mediático, são regularmente notícia pelas greves que promovem. E nunca são parte do país que é chamado a dizer o que pensa sobre o rumo de uma sociedade que todos os dias ajudam a construir, a partir das suas escolas.

Talvez sejam excessivas as atuais exigências dos professores para um Orçamento do Estado que procura equilibrar a despesa pública. Na verdade, todos sabem que os ministérios da Educação e, sobretudo, o das Finanças não terão muita margem de manobra para ir satisfazendo imposições de aumentos salariais, mas também ninguém ignora que o Governo não quererá afrontar, nesta altura, os sindicatos. Por isso, esta fase será adequada para negociações que conduzam a algumas cedências. Todavia, o problema de fundo continua por resolver: a dignificação da carreira docente. Que não passa apenas por atualizações remuneratórias.

Ser hoje professor é desgastante. Antes de se fixarem numa determinada escola, os docentes fazem um extenuante e repetitivo périplo pelo país real, com consequências nefastas para a qualidade do ensino. Quem está de passagem por uma escola não investe em projetos de médio prazo. Todos sabem isso. Normalmente, são os estabelecimentos de ensino periféricos que integram um corpo docente mais flutuante, ou seja, as instituições que recebem alunos com carências económicas e socioculturais mais expressivas são aquelas onde os professores menos anos aí permanecem, sendo, portanto, difícil construírem planos pedagógicos sólidos. Eis como se acentuam os desequilíbrios a partir de idades muito precoces.

Não se pense, porém, que as escolas com uma equipa estável estão imunes a problemas. Não estão. O envelhecimento dos professores carrega em si a dificuldade de saber ensinar conteúdos mais consistentes com um tempo em que tudo muda muito depressa. Vamos a um exemplo. Todos nós estamos conscientes de que é fulcral dotar os mais novos de ferramentas de leitura crítica dos média. E isso deve ser um trabalho da escola. Quem estará, pois, habilitado para promover essa literacia dentro da sala de aula? Para discutir aquilo que é noticiado pelos jornais, transmitido pela rádio e TV e veiculado pelo universo digital, particularmente pelas redes sociais, é preciso, pelo menos, conhecer como funcionam esses universos, de que modo se constroem aí os conteúdos e qual o respetivo impacto ao nível do consumo... Alguém ensinou isso aos professores? Convém lembrar que ninguém ensina (bem) aquilo que não sabe...

Falemos agora das perceções sociais que hoje são construídas à volta dos docentes. Outrora olhada com deferência, esta classe é agora desvalorizada pelos alunos e seus pais. Dentro da sala de aula, é frequente haver graves problemas de disciplina que colocam em causa o ensino-aprendizagem que é suposto promover. Em vez de preencherem o tempo com as matérias fixadas por um programa curricular, muitos professores gastam parte do período letivo a pedir à turma para não ter conversas paralelas, para não enviar SMS, para não consultar o WhatsApp ou, simplesmente, para não se mostrar apática em relação a uma dinâmica que, muitas vezes, é apenas criada pelo docente. É desolador tamanho desinteresse. Em casa, os pais também não se constituem como uma contracorrente a este tipo de comportamento. E isso ainda é mais preocupante.

Por estes dias, Governo, partidos políticos e sindicatos da educação vão centrar o seu discurso na progressão (ou não) dos professores com base na contagem de todo o tempo de serviço prestado nos últimos anos de congelamento das carreiras. Convém não esquecer que debatemos aqui uma parte daquilo que consome a classe docente, porque o problema de fundo está ainda por discutir: a qualidade do ensino-aprendizagem e a valorização dos professores. Nisto ainda ninguém se meteu a sério.

PROFESSORA ASSOCIADA COM AGREGAÇÃO DA UNIVERSIDADE DO MINHO




RITA ALFAIATE - BD e pintura

PARABÉNS! 
«Rita Alfaiate nasceu em 1992 na cidade de Lisboa.
Licenciada em Pintura na Faculdade de Belas-Artes da Universidade de Lisboa, frequenta o mestrado de Desenho na mesma instituição.
Embora a pintura seja um dos seus grandes interesses, é na banda desenhada e na ilustração que encontra a sua principal realização como artista.
O livro No Caderno da Tangerina é a sua primeira publicação no mundo da BD.»

quarta-feira, 15 de novembro de 2017

FLORENT ET JUSTIN - Oser et ne pas avoir peur


Parmi les candidats sélectionnés pour les demi-finales, après leurs auditions, un duo qui va émouvoir les téléspectateurs : Florent et Justin, 31 et 24 ans.
"Nous, on vient avec l'idée de pouvoir dire et expliquer que ce n'est pas parce qu'on a eu un accident ou un problème qu'il faut s'arrêter. Il faut oser, il ne faut pas avoir peur. Incroyable talent sert aussi à ça".
MERCI: http://www.leblogtvnews.com/2017/11/le-duo-florent-et-justin-va-vous-emouvoir-dans-la-france-a-un-incroyable-talent-video.html

domingo, 12 de novembro de 2017

MARTA MINUJIN - Parthénon des livres

Un "Parthénon des livres" érigé en Allemagne contre la censure
Le "Parthénon des livres" à Kassel. [AP Photo/Jens Meyer - Keystone]
credits:alexgorlin

«L'artiste argentine Marta Minujin a installé dans la ville allemande de Kassel un "Parthénon des livres", une réplique du célèbre temple d'Athènes visant à dénoncer la censure sous toutes ses formes.
Réalisé dans le cadre de la Documenta, prestigieux rendez-vous d'art contemporain, ce temple aux dimensions exactes de son homologue grec est constitué de livres qui ont été un jour interdits quelque part dans le monde.

Cette oeuvre aussi éphémère que spectaculaire de Marta Minujin se veut un plaidoyer contre la censure sous toutes ses formes. Elle a d'ailleurs été installée à l'endroit où des livres d'auteurs juifs ont été brûlés en 1933 sur les ordres d'Adolf Hitler.»

(À la fin de la performance, l'oeuvre sera démontée et les livres seront offerts au public .)

MERCI: https://www.rts.ch/info/culture/8905503-un-parthenon-des-livres-erige-en-allemagne-contre-la-censure.html