Crédit photo : Cyrille Corlays / aerosoleil
«Tout ce qui est immobile meurt, et la vie finalement, ce n’est rien d’autre que le mouvement. Tout change, tout se transforme et rien ne dure à l’identique, que ça soit la météo, les sentiments, l’Histoire .. C’est porté par cette logique naturelle que j’ai décidé de fermer l’œil. J’aimerai revenir d’abord sur le sens de sa création, même si chacun est parfaitement libre d’interpréter les choses comme il le sent.
L’oeil avait pour vocation d’amener à la fois un peu de poésie à ce bâtiment chargé de symbole : il regardait et était regardé par la mer, et cette valse au milieu des vents et des marées me semblait contenir toute la puissance poétique de ce lieu semi sauvage. Et puis il évoquait aussi la question du nucléaire. Peu de gens en ont parlé ou l’on même remarqué, mais il y avait dans la pupille le reflet face à face de la silhouette des bâtiments de la centrale de Flamanville. Un débat, une question, une colère, une impuissance bref, tous ces mouvements de pensées à propos du nucléaire étaient un peu là, tapis au fond de cette pupille grande ouverte, lucide, balayée par les vents. Il appartient à chacun de se débattre avec ce sujet, puis-je mordre la main qui me nourrit, dois-je penser à long terme pour ceux qui ne seront plus là, où à court terme en sachant les risques potentiels, puis-je laisser faire et vivre ma vie ? En tout cas, le côté intemporel et poétique de cette fresque s’est largement entremêlé avec cette autre interrogation, cruciale et plus que jamais actuelle.»À Siouville-Hague (50 Manche)
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