Jean d’Ormesson, disparition d’un immortel
« Il a toujours dit qu’il partirait sans avoir tout dit et c’est aujourd’hui », a déclaré sa fille Héloïse ce matin à l’AFP. Un visage joyeux, des yeux bleus espiègles, un sourire charmeur, tel est le portrait de cet immortel qui nous a quitté dans le nuit du lundi 4 au mardi 5 décembre, décédé d’une crise cardiaque, à l’âge de 92 ans.
Jean Bruno Wladimir François de Paule Le Fèvre d’Ormesson est né le 16 juin 1925 à Paris. Son père ambassadeur l’entraîne en Bavière, en Roumanie ou au Brésil. Le jeune Jean y gagne le goût pour la France éternelle, la certitude que notre culture et notre littérature sont des phares pour le monde entier. Lors de ses études, pour échapper à Sciences Po, Jean d’Ormesson entre en hypokhâgne, puis intègre l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, juste après la seconde guerre mondiale. Il passe l’agrégation de philosophie et se résout à enseigner. Il entre en 1950 à l’Unesco, où il devient l’assistant de Jacques Rueff au Conseil international de la philosophie et des sciences humaines nouvellement créé – qu’il dirigera plus tard. Il participe aussi, avec Roger Caillois, à la revue des sciences humaines Diogène, dont le premier numéro sort en 1953. Il déclarait détester les réunions et les comités de rédaction, ce qui ne l’empêchera pas de diriger Le Figaro entre 1974 et 1977.
Jean Bruno Wladimir François de Paule Le Fèvre d’Ormesson est né le 16 juin 1925 à Paris. Son père ambassadeur l’entraîne en Bavière, en Roumanie ou au Brésil. Le jeune Jean y gagne le goût pour la France éternelle, la certitude que notre culture et notre littérature sont des phares pour le monde entier. Lors de ses études, pour échapper à Sciences Po, Jean d’Ormesson entre en hypokhâgne, puis intègre l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm, juste après la seconde guerre mondiale. Il passe l’agrégation de philosophie et se résout à enseigner. Il entre en 1950 à l’Unesco, où il devient l’assistant de Jacques Rueff au Conseil international de la philosophie et des sciences humaines nouvellement créé – qu’il dirigera plus tard. Il participe aussi, avec Roger Caillois, à la revue des sciences humaines Diogène, dont le premier numéro sort en 1953. Il déclarait détester les réunions et les comités de rédaction, ce qui ne l’empêchera pas de diriger Le Figaro entre 1974 et 1977.
La littérature fut la grande affaire de sa vie. Il l’embrasse en 1956 avec « L’amour est un plaisir », mais il ne connaît son premier grand succès qu’en 1971, avec « La Gloire de l’Empire » ; un roman récompensé par le Grand Prix de l’Académie française qui l’accueillera 2 ans plus tard, en octobre 1973, au fauteuil n°12, succédant ainsi à Romain Rolland. D’Ormesson écrivit jusqu’à son dernier souffle. Au total, une quarantaine de livres souvent autobiographiques (« Le Rapport Gabriel », « Du côté de chez Jean » …) où se mêlent l’humour, l’érudition, l’amour et les drames parfois de la vie.
Son grand combat fut celui de permettre à Marguerite Yourcenar d’être la première femme à intégrer le cénacle masculin de l’Académie. Plus tard, Michel Mohrt, Maurice Rheims, Jean-Marie Rouart ou Simone Veil lui devront leur élection.
MERCI:https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/jean-dormesson-disparition-dun-immortel/
Son grand combat fut celui de permettre à Marguerite Yourcenar d’être la première femme à intégrer le cénacle masculin de l’Académie. Plus tard, Michel Mohrt, Maurice Rheims, Jean-Marie Rouart ou Simone Veil lui devront leur élection.
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