De l’autre côté de la rue,
s’inscrit la turbulence d’une
terrasse de café familière et se déploie le va-et-vient sans cesse renouvelé de
passants indifférents.
De l’autre côté de la rue,
tu posais des mots pour dompter
les méandres de tes fleuves intérieurs, pagayant de ton stylo une tristesse
déferlante.
De l’autre côté de la rue,
recroquevillé dans la chaleur
des tiens, tu commençais à t’apaiser au sein d’une solitude annoncée.
Ton
combat quotidien égrenait ses dernières forces.
De l’autre côté de la rue,
il était encore temps de
partager nos mouvements d’humains en devenir et d’embrasser la sérénité de ton
regard et de chacun de tes gestes discrets.
La façade blanche de l’église s’imposait-elle alors à ton
regard ?
De ce côté-ci de la rue,
le temps est confiné à quatre
murs d’ombre et respire lourdement au
gré des fleurs qui jonchent le sol.
De ce côté-ci de la rue,
la douleur palpable s’accroche à
cette barque lisse sur laquelle nos regards tanguent.
De ce côté-ci de la rue,
des lambeaux de vie
s’éparpillent au hasard des conversations, la tristesse déborde et les yeux reculent comme une marée à l’agonie.
De ce côté-ci de la rue, Fernando, tu es absent.
Parce que, désormais, tu peuples la rue,
la rue toute entière.
Estrada de Benfica
junho
de 2013
Maria Laura
Maravilhoso, Laura! Como maravilhoso é o nosso Fernando!!
ResponderEliminarAntónia, obrigada!
EliminarTemos o enorme privilégio de caminhar, há muito tempo, ao lado do Fernando...