Dessin de CAPDEVILLA
IMMIGRATIONLa Méditerranée, cimetière des migrants clandestins
Un naufrage provoqué par des passeurs a fait jusqu’à 500 morts la semaine dernière au large de Malte. Ce drame souligne le flux croissant de migrants clandestins, qui fuient la misère et les conflits armés, et interpelle la responsabilité de la communauté internationale.
Une grande tragédie s'est produite, la semaine dernière près de Malte. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), jusqu'à 500 migrants sont portés disparus suite au naufrage de leurs embarcations. Ils auraient été délibérément jetés au large par leurs passeurs, selon les témoignages de deux Palestiniens secourus par un porte-conteneurs panaméen.
Selon les rescapés, les passeurs ont à plusieurs reprises obligé les clandestins à changer d'embarcation et mercredi dernier [10 septembre], ils leur ont demandé de sauter sur un bateau plus petit et apparemment moins sûr. Lorsque les passagers se sont rebellés, les passeurs, qui se trouvaient sur un autre bateau, ont embouti la poupe de l'embarcation des migrants, qui a coulé. Les premiers témoignages, recueillis par l'équipage du porte-conteneurs et transmis à la marine maltaise, font ainsi état d'une collision entre deux navires.
Homicide de masse
Selon les témoignages, le premier navire transportait 300 à 400 migrants et l'autre 30 personnes. Ce dernier, prenant vraisemblablement l'eau, a tenté de forcer le premier à s'arrêter, et tous deux ont coulé, selon le récit rapporté par la marine maltaise. Parmi les disparus, toujours selon les deux Palestiniens, il y avait des Syriens, des Palestiniens, des Egyptiens et des Soudanais qui ont pris la mer [le 6 septembre] à partir de Damiette en Egypte. Pour l'OIM, c'est le "naufrage le plus grave de ces dernières années", d'autant plus qu'il ne s'agirait pas d'un accident mais d'un homicide de masse.
"Neuf autres survivants ont été secourus par des navires grecs ou maltais, mais il semble que tous les autres aient péri", explique Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'OIM en Italie, cité par l'AFP. Le bilan des naufrages en haute mer ne fait que s'alourdir. Dimanche dernier déjà [14 septembre], des dizaines de clandestins étaient portés disparus suite à un autre naufrage à l'est de Tripoli, en Libye.
Toujours plus de migrants clandestins
Les statistiques officielles sur le nombre de naufrages ou de personnes secourues confirment que le nombre de candidats à l'immigration clandestine est en constante augmentation. La marine italienne a rapporté, lundi 15 septembre, avoir secouru quelque 2 380 personnes au cours du week-end, dans le cadre du vaste programme Mare Nostrum, mis en place après la mort de plus de 400 migrants dans deux naufrages en octobre 2013. Dimanche dernier, au large de la Libye, 36 personnes, dont trois femmes, ont été secourues par la marine, quand leur embarcation a coulé.
Réagissant au drame, le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, a appellé l'ONU à intervenir en Libye pour mettre un terme à "l'anarchie". "Il y a un besoin évident d'intervention des Nations unies en Libye. Nous croyons en une solution inclusive à l'anarchie en Libye, qui prenne en compte la volonté du peuple libyen exprimée par les urnes, mais qui reconnaisse aussi les réalités sur le terrain."
Selon les rescapés, les passeurs ont à plusieurs reprises obligé les clandestins à changer d'embarcation et mercredi dernier [10 septembre], ils leur ont demandé de sauter sur un bateau plus petit et apparemment moins sûr. Lorsque les passagers se sont rebellés, les passeurs, qui se trouvaient sur un autre bateau, ont embouti la poupe de l'embarcation des migrants, qui a coulé. Les premiers témoignages, recueillis par l'équipage du porte-conteneurs et transmis à la marine maltaise, font ainsi état d'une collision entre deux navires.
Homicide de masse
Selon les témoignages, le premier navire transportait 300 à 400 migrants et l'autre 30 personnes. Ce dernier, prenant vraisemblablement l'eau, a tenté de forcer le premier à s'arrêter, et tous deux ont coulé, selon le récit rapporté par la marine maltaise. Parmi les disparus, toujours selon les deux Palestiniens, il y avait des Syriens, des Palestiniens, des Egyptiens et des Soudanais qui ont pris la mer [le 6 septembre] à partir de Damiette en Egypte. Pour l'OIM, c'est le "naufrage le plus grave de ces dernières années", d'autant plus qu'il ne s'agirait pas d'un accident mais d'un homicide de masse.
"Neuf autres survivants ont été secourus par des navires grecs ou maltais, mais il semble que tous les autres aient péri", explique Flavio Di Giacomo, porte-parole de l'OIM en Italie, cité par l'AFP. Le bilan des naufrages en haute mer ne fait que s'alourdir. Dimanche dernier déjà [14 septembre], des dizaines de clandestins étaient portés disparus suite à un autre naufrage à l'est de Tripoli, en Libye.
Toujours plus de migrants clandestins
Les statistiques officielles sur le nombre de naufrages ou de personnes secourues confirment que le nombre de candidats à l'immigration clandestine est en constante augmentation. La marine italienne a rapporté, lundi 15 septembre, avoir secouru quelque 2 380 personnes au cours du week-end, dans le cadre du vaste programme Mare Nostrum, mis en place après la mort de plus de 400 migrants dans deux naufrages en octobre 2013. Dimanche dernier, au large de la Libye, 36 personnes, dont trois femmes, ont été secourues par la marine, quand leur embarcation a coulé.
Réagissant au drame, le Premier ministre maltais, Joseph Muscat, a appellé l'ONU à intervenir en Libye pour mettre un terme à "l'anarchie". "Il y a un besoin évident d'intervention des Nations unies en Libye. Nous croyons en une solution inclusive à l'anarchie en Libye, qui prenne en compte la volonté du peuple libyen exprimée par les urnes, mais qui reconnaisse aussi les réalités sur le terrain."
MERCI: http://www.courrierinternational.com/article/2014/09/16/la-mediterranee-cimetiere-des-migrants-clandestins
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