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AGUILAR (Espagne)
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Édito. Une grâce française
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 03/05/2017
Il y a cette vision de la France, érigée depuis des siècles par les arts, la littérature ou l’esprit. Cette France des Lumières, des idées et des révolutions. Cette France des villes et des villages. Cette France des fourneaux et des livres. Du virtuose baiser de Rodin et des caricatures de Charlie Hebdo. De la cuisine aérienne de Yannick Alléno et des salons parisiens de la vaudoise Germaine de Staël. Cette France éternelle racontée par Henry James et celle panoramique du festival de Cannes. Cette France de Victor Hugo s’époumonant à l’Assemblée nationale et celle de l’astronaute Thomas Pesquet photographiant la Baie de Somme. La France de l’ombre de Jean Moulin et celle prise pour cible du policier Xavier Jugelé. La France qui dit oui aux femmes de Simone Veil et la France qui dit non à la guerre de Dominique de Villepin.
Il y a soixante-dix ans, Curzio Malaparte, le plus francophile des écrivains italiens, retrouvait notre pays après quatorze années d’absence. Il écrivait, dans son “Journal d’un étranger à Paris” : “Ce qu’on aime, dans l’esprit français ce n’est pas la force, ce n’est pas la raison, c’est la grâce.” Une grâce fragile dans cette période de rêves brisés et de désillusions partagées. Mais ceux qui hurlent contre la décadence se trompent d’époque et de pays. De Johannesburg à Shanghai, la France continue de faire rêver, constate Courrier international qui donne la parole à des chroniqueurs et des artistes du monde entier. “Vous êtes meilleurs, bien meilleurs que ce que vous vous complaisez à croire morbidement, écrivait en 1947 Curzio Malaparte. La France est une grande nation. Elle restera une grande nation. Elle produit moins de fonte que l’Amérique ou les Russes, ou l’Angleterre. Mais ce n’est pas la fonte qui fait la grandeur d’une nation.”
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