Célébration du 94ème anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918
Dans toutes les villes, le Monument aux morts...
Monument aux morts 1914-1918, Gagny
Comme tous les
ans, bon nombre de cérémonies seront organisées pour nous souvenir et
honorer la mémoire et le courage des soldats de la Grande Guerre. Mais l’héroïsme eut un
prix exorbitant : 9 millions de morts, les plus jeunes de notre vieux continent,
mais aussi, ne l’oublions pas, des combattants d’Afrique du Nord, d’Afrique Noire,
d’Indochine, d’Océanie ou d’Asie, qui, sans être toujours préparés, ont payé aux
aussi le lourd prix du sang !
La France sortit
de cette guerre ruinée et meurtrie, comme elle ne l’a jamais été au cours de son
histoire :
- 1 million 400
000 morts ;
- plusieurs
centaines de milliers de veuves et d’orphelins ;
- plus de 3 millions
de blessés, de mutilés, d’aveugles ou de gazés, ceux qu’on a
appelés « les
gueules cassées », dont plusieurs centaines de milliers ne pourront
survivre à leurs
terribles blessures.
Chaque village,
chaque famille a connu le malheur et le deuil. Des villes
entières de l’est et du nord de la France furent rasées, décimées. Il ne faut donc
pas oublier aujourd’hui le sacrifice et la bravoure de nos soldats d’alors, ni les
souffrances de leurs familles, ni la solidarité extraordinaire qui s’est manifestée dans
l’ensemble du pays.
Il ne faut pas
non plus oublier ces autres soldats, découragés par l’horreur de ces combats et des
tranchées et qui, un jour, refusèrent de combattre : tous participent à notre mémoire
collective…
Mais, cette
guerre, tragique et inutile, fut aussi « la matrice vénéneuse du XXe siècle ».
Elle fut, pour
des raisons qui restent à certains égards mystérieuses, une sorte de suicide collectif
de l’Europe, dont les séquelles seront terribles et subsisteront longtemps. Elle
enfanta la montée des nationalismes ; la deuxième guerre mondiale, voulue
par Hitler comme une revanche, en sera la conséquence directe et plongera à
nouveau le monde dans l’horreur.
90 années sont
passées…
Certes, en
accomplissant aujourd’hui un devoir de mémoire, nous exprimons notre reconnaissance à
tous nos morts pour la France et pour la paix.
Mais aujourd’hui,
la mémoire des événements d’hier doit nous inciter à la vigilance pour demain.
Tentons ici
d'anticiper les dissensions qui s'établissent insidieusement au sein de nos communautés
plus ou moins élargies: le racisme et la xénophobie, l'indifférence,
l'intolérance ainsi que l'individualisme forcené issu de notre société matérialiste. Ces
plaies d'aujourd'hui sont des ferments de haine pour demain.
Méditons les
méfaits du nationalisme et de l’impérialisme, refusons la banalisation de la guerre,
quel que soit l’endroit où elle se déroule ; œuvrons pour la paix partout dans le
monde.
Marc DEWITTE Proviseur
Lycée des Métiers
de la
Maintenance des matériels agricoles et de travaux publics
Académie de Reims
MERCI:
http://www.lycee-val-more.fr/664
Cimetière militaire portugais de Richebourg
Près du Mémorial Indien de Neuve-Chapelle, une enceinte blanche à l’imposante porte attire le regard. Face à une chapelle dédiée à Notre-Dame de Fatima, se dévoile derrière l’épaisse grille en fer forgé le cimetière militaire portugais de Richebourg. 1831 soldats reposent ici dans l’unique lieu de mémoire rappelant l’intervention de la nation portugaise dans la Grande Guerre.
Abandonnant sa neutralité, la toute jeune République portugaise s’engage en 1916 aux côtés des Alliés, marquant ainsi l’entrée sur la scène internationale du nouveau régime. Le corps expéditionnaire portugais, qui comptera à un moment jusqu’à 56 500 hommes, est placé sous le commandement britannique et affecté au front des Flandres, entre Laventie et Festubert. Son état-major prend ses quartiers au manoir de La Peylouse à Saint-Venant.
L’unique lieu de mémoire rappelant l’engagement du Portugal.
Les soldats portugais découvrent alors les tranchées qui, dans cette vallée de la Lys, sont en permanence humide et boueuse. De plus, faute de navires, tous réservés aux transports des troupes américaines, l’acheminement des renforts depuis le Portugal devient difficile et les officiers font cruellement défaut.
Le 9 avril 1918, l’armée allemande déclenche « l’offensive Georgette » dans la vallée de la Lys dans l’espoir de remporter une victoire décisive avant l’arrivée des troupes américaines. En trois vagues successives, ses dix divisions déferlent sur les deux divisions portugaises, incomplètes, mal encadrées et surprises en pleine relève. Au cours de cette seule journée, les Portugais perdent près de 7500 hommes. Pourtant, le lendemain, aux côtés des Ecossais, les survivants s’accrochent à La Couture, avant de devoir se replier. Si les Allemands prennent Estaires, Armentières et Bailleul, ils échouent à entrer dans Béthune et Hazebrouck. L’offensive s’éteindra le 18 avril.
MERCI:
http://www.cheminsdememoire-nordpasdecalais.fr/visiter-les-sites/le-front/cimetiere-militaire-portugais-de-richebourg.html
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